Arrivée au bord du canal de la Martinière … On s'imprègne presque immédiatement d'une sorte de nostalgie poétique qui s'en dégage ...Un bénévole de l'association culturelle du canal maritime de la Basse Loire (le vrai nom !) vient à notre rencontre, nous accueille aimablement et, après présentation du site, nous projette la dernière vidéo faite sur le canal, retraçant son historique à nos jours.
Le canal connut son apogée en 1900, utilisé par toute la batellerie de l'époque qui se dirigeait sur le port de Nantes. Son creusement commença en 1882, afin de faciliter la navigation dans l'estuaire, encombré d'îles et de bancs de sable. Ouvert à la grande navigation en 1892 le canal sauva le port de Nantes, classé parmi les premiers ports de France. Mais il fut ensuite fermé à celle ci en 1913 car les progrès de la technologie permirent le dragage du chenal naturel de la Loire
Privé de son rôle important, le canal devint, de 1921 à 1927, le cimetière des grands voiliers nantais. Un endroit de désolation offrant le spectacle navrant de carcasses de bois pourrissantes, dégageant une nostalgie poignante dont le souvenir semble perdurer ...Voiliers, voiliers, auriez-vous donc une âme ? .
Acheté en 1958 par l'Union des Syndicats des Marais du Sud Loire, le canal régule aujourd'hui les niveaux d'eau des marais du Tenu, du bassin de Grandlieu et de la baie de Bourgneuf
grâce à sa liaison avec l' Acheneau (l'Acheneau et sa dérivation, le canal de Buzay, font partie du très intéressant système hydraulique des marais du Pays de Retz).
Il est indéniable que le site de la Martinière redevient progressivement un formidable lieu de vie, de tourisme vert ...qui a sa carte à jouer dans les projets inscrits dans le cadre de l'opération « Estuaire ».
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