mercredi 4 avril 2012

dans la coulée verte du Cellier

Notre secrétaire relate : MONTEE HEROÏQUE DE LA COULEE DU CELLIER Dimanche 18 mars – 10h 30 : Arrivée des Ampouliens sur le parking Beau Rivage, notre rendez-vous au Cellier. « Beau Rivage » le bien nommé : en contrebas s'étale la Loire, avec toute la majesté des grands fleuves. Christian Prioul, notre guide du jour, prend le groupe en charge après le rituel du café thermos, et nous partons, longeant le chemin de halage entre fleuve et voie ferrée. Monique G., notre organisatrice, nous attend dans le bourg du Cellier avec un petit groupe qui se voit dans l'impossibilité de faire tout le circuit. La marche est agréable, nous contemplons la Loire sous un halo brumeux. Le ciel est chargé, annonciateur de giboulées. De temps à autre un grondement nous fait lever la tête : un TGV de la ligne ferroviaire Angers-Nantes déboule sur la voie pour disparaître aussitôt. Fascination des trains … pour certains. Arrivés à la petite gare du Cellier, montée au bourg par une rue fortement pentue, nos premiers efforts ….au passage nous remarquons les maisons pimpantes, bien restaurées pour les plus anciennes ...La petite ville affiche une prospérité évidente. Fusion avec le petit groupe sur la place de l'église : retrouvailles, embrassades … et départ pour la Coulée de la Chalendière. Nous allons donc découvrir ces fameuses coulées, entailles profondes et étroites creusées par le ruissellement, qui ont donné naissance à des paysages de caractère … versants pentus, escarpements rocheux, recouverts d'une végétation dense et variée. On y découvre même des espèces montagnardes et continentales, certaines étant protégées. Nous commençons l'escalade de la roche abrupte, nous arrêtant de temps en temps pour souffler ..ça monte dur. Ce n'est pas la « Trouée Héroïque » évoquée par Christian dans sa comparaison entre la Loire et le Rhin, mais la Montée Héroïque de la Coulée ! Parvenus sur le plateau … la marche redevient aisée. Nous nous mettons en quête d'un lieu pour pique niquer ...Une aire aménagée à cet effet sur le site des Thébaudières convient au groupe qui s'installe sur deux tables.. vue imprenable sur le fleuve. Au moment même où l'on déballe les pique-niques une giboulée s'annonce pour nous souhaiter bon appétit. A cas extrême, traitement extrême ...on débouche les bouteilles de Maury apportées par votre secrétaire pour fêter ses 32 printemps (x 2) et l'on s'en verse une bonne rasade … arrosage pour arrosage ! Il y a assez de soleil contenu dans le Maury, semble t' il, pour maintenir le moral de la troupe à flot …et flot il y a ! De grosses gouttes s'infiltrent dans les boites qui s'ouvrent, les salades, les gobelets, humidifiant sandwichs et pain frais. Les sacs poubelles, étalés sur les bancs pour nous préserver de l'humidité, ont produit un « effet cuvette » et c'est assis dans un bain de siège que nous entonnons le « bon anniversaire » traditionnel et notre chant de rassemblement « Ensemble » sous la direction de notre maestro, Guy. Imperturbable et concentré. Fous rires, rires aux éclats, l'ambiance est des plus joyeuses, et les rares passants contemplent, médusés, cette scène sûrement cocasse vue de l'extérieur, d'un groupe hilare, pique niquant sous une pluie qui ne faiblit pas … mais que nos chants ne font pas redoubler . Brillante causerie au dessert animée par Alain et Christian, où il est question de Turner, le peintre Grand Breton tombé amoureux de ces paysages de Loire, de René Guy Cadou, Madame de Sévigné et autres sujets liés à la région …. Mais il nous faut repartir et … la pluie s'arrête. Synchro, Dame Nature ! Nous redescendons par la Coulée pour suivre ensuite le cours très encaissé d'un ruisseau peut-être la Bélorière ...Traversée d'un vallon à la végétation extrêmement touffue, on pourrait s'imaginer randonner en montagne, dans ce paysage très boisé de feuillus et de résineux. Puis le paysage fait bientôt place au bocage … des petites haies entourant des parcelles hétérogènes, de grandes prairies, des étangs … Le Cellier, modelé par la Loire au fil des siècles, présente des paysages très variés. Au retour, nos routes se séparent … un groupe retourne au bourg du Cellier, pour reprendre les voitures, l'autre rejoint le parking Beau Rivage par un autre chemin. Et c'est sur ce parcours que nous nous trouvons devant le château de Clermont. Ce monument, édifié entre 1642 et 1649 par les seigneurs de Clermont, connut son heure de célébrité « people »quand il fut acquis par l'acteur Louis de Funès, qui y résida de 1967 à 1983. Le château est désormais divisé, depuis 2005, en 45 appartements de « prestige » et un grand panneau affiché sur la grille dissuade le passant d'y pénétrer, afin de respecter la quiétude des résidents ….. à ses risques et périls, est-il précisé ! Nous nous contentons donc d'un simple coup d'oeil sur le domaine qui a conservé une très belle allure. Une voiture s'arrête à hauteur du groupe …. ce sont Alain et Annick qui viennent du bourg à notre rencontre pour nous avertir qu'au Cellier tous les cafés sont fermés. Pas de pot de l'au revoir, donc, les Ampouliens sont repartis … nous allons en faire de même en arrivant au parking ...Avant séparation dernier coup d'oeil à la Loire et échange de nos impressions sur cette très intéressante et sportive rando, qui nous a demandé quelques prouesses physiques ...12 kms dans les jambes, tout de même ! Fierté ampoulienne ….. Il nous reste à remercier Christian et Monique pour cette sortie du 18 mars, qui nous a appris encore beaucoup de choses ….en plus de l'intérêt proprement dit de la balade. Et un coup de chapeau tout particulier à Monique, qui a effectué la reconnaissance du circuit avec un lumbago ….Ce texte lui est dédié.

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