vendredi 8 mars 2013

RANDO à LA ROCHE-BALLUE



    RANDONNEE «  BOUGUENAIS –LA ROCHE-BALLUE » 
                                 du 17 février 2013
   (randonnée du 10 février reportée  pour raisons météorologiques)



     En ce dimanche 17 février, à 10h,  10 petits « Ampouliens » se retrouvent, sous un ciel bleu,  sur le parvis de l’église de Bouguenais.
     Nous sommes à 6 km au sud-ouest de Nantes, sur la rive gauche de la Loire.
     Heureusement, Marithé et René, les organisateurs de cette randonnée, ont prévu les boissons chaudes d’accueil pour nous réchauffer,parce que  si la journée s’annonce belle et ensoleillée  un petit vent d’est souffle aussi et  nous glace les oreilles, il  va nous accompagner pendant ce parcours.. Nous ne traînons pas sur cette place et suivons nos guides.
      L’évasion commence par « l’Impasse de Venise » , en contrebas de la place de l’église, qui nous mène , non pas aux gondoles mais à un beau panorama sur la zone industrialo portuaire de Cheviré , dominé par le pont ,  avec en premier plan,  très modernes,  de grands  pylônes électriques.
      Nous passons par un petit pont de pierre plus pittoresque, datant de l’époque  gallo romaine, près d’une aire de jeux  constituée d’une structure  d’escalade en bois,  en forme de carcasse de navire, en mémoire  sans doute  du passé  de port de pêche et de transit de Bouguenais . L’envasement du bras de Loire à cet endroit a mis fin à l’activité de ce port, à la fin du 19éme siècle.
      Nous empruntons le « Chemin des canotiers », très agréable et bien entretenu  qui va longer l’étier de Bouguenais, dans la vallée de Bouguenais...De très nombreuses bornes explicatives balisent ce chemin  tout le long de l’étier, concernant la faune,  la flore,  très particulières et variées de ces zones humides. Les  étiers sont « de petits fossés ou canaux naturels ou artificiels par lesquels les eaux du pré –marais communiquent avec la Loire. Ils subissent le rythme des marées au même titre que le fleuve » nous explique l’un de ces panneaux. De jolis ponts de bois nous permettent d’aller d’une rive à l’autre de l’étier.
      Des appontements de bois ont été aménagés   pour l’accostage de barques et bateaux de loisirs. Nous découvrons   un « marégraphe » en ordre de marche ( celui-ci,) dispositif  qui sert à mesurer le niveau de l’eau et nous indique si le passage est possible…no problem pour aujourd’hui …nous pouvons poursuivre  notre rando et nous approchons de Port Lavigne, et son chemin des pêcheurs, que nous allons suivre..
      Comme son nom l’indique,  ce port eut autrefois une  importante activité  d’exportation de vin du pays de Retz. . Son activité s’est développée suite à l’envasement du bras de Loire qui rendit inaccessible le port de Bouguenais. Une cale y a donc été construite, toujours présente. Des navires de haute mer y débarquaient des produits d’Amérique. On y pratiquait la pêche à la  « cire » (à la senne) .Par différents méthodes, on pêchait les aloses, les  lamproies, les saumons. A ces activités s’ajoute la  récolte et l’exploitation du roseau, qui fut importante à Port –Lavigne, elles   avaient lieu  à la fin de l’été, au prix d’un très dur labeur…
   Ce village, posé sur un éperon rocheux pour échapper aux crues  dévastatrices de la Loire subit cependant celle   de 1872,comme en témoigne un petit panneau accroché à l’une des maisons. L’envasement, suite aux travaux d’amélioration du port de Nantes, au début du 20ème siècle, a condamné Port Lavigne.
     .Aujourd’hui les maisons de pêcheurs ont été restaurées et  transformées…de beaux palmiers dans un jardin témoignent d’expéditions dans des  contrées exotiques. Le lieu est calme, avec cependant comme bruit de fond, celui de  la circulation  sur le  pont de Cheviré, plus ou moins perceptible suivant les vents…
     Des barques nous montrent leur flancs ,couchées dans la vase, attendant la marée haute. Dans une zone d’eau, des sportifs pratiquent l’aviron…du dimanche..Des joggeurs, des marcheurs, amateurs de cyclo cross tout crottés fréquentent  ces endroits..Nous entrons dans la roselière. Le milieu est saturé d’eau toute l’année.

     Nous sommes, dans tout ce secteur de Port Lavigne, dans une 
  «  ZNIEFF » : zone naturelle  d’intérêt écologique, faunistique et floristique. Nous avons ici des plantes rares, d’un grand intérêt scientifique, dont font partie   les plantes hygrophiles, et des  arbres  qui résistent à l’eau  et au sel. C’est   un lieu d’habitat permanent ou d’étape migratoire et d’hivernage pour une très grande variété d’oiseaux. Ce secteur est, pour la communauté européenne, doté d’un patrimoine d’intérêt international !
     Nous nous approchons de La Loire, quelques pêcheries et leur carrelet sont installées à ce niveau   de l’étier, plus ou moins bien aménagées, l’une est équipée d’une très belle porte rustique.de récupération…
     Mais quoitesce ? Notre attention est attirée par des masses sombres qui se détachent dans le vert d’un immense peuplier qui se dresse sur la rive, en face des pêcheries..Des ours, sur une souche, une maman et son petit, qui surveillent les carrelets. Nous traversons maintenant  le parc de bateaux très important de l’entreprise « Lavigne hivernage »,plus de 200 bateaux en parc intérieur et extérieur, répartis sur 3000m2., en réparation  ou hivernage. A sa sortie, nous apercevons à  nouveau, se détachant dans le ciel bleu,  de beaux peupliers superbes décorés de grosses boules de gui…sur la grosse branche de l’un d’eux,une panthère noire ou un guépard à l’affût ,et dans un autre , plus loin, très distincts,des singes qui jouent, s’accrochent aux branches, chassent, se lavent, dorment. C’est une artiste américaine, Sarah Sze,, inspirée par la sauvagerie des lieux , qui en a eu l’idée , elle a crée ces « Settlers »,  c’est à dire « Colons », à l’occasion d’estuaire 2012.
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        Par  un chemin  de lattes en bois protégées par un petit grillage, nous accédons à une zone plus sablonneuse, nous atteignons l’île de la Fourche, qui comme un panneau l’indique… « n’est pas une île ». Composée de sable, elle est issue du dragage de la Loire. La végétation y est différente de celle des marais …sol dunaire, les végétaux résistants à la sécheresse constituent une pelouse  de plantes naines, on y trouve des lapins de garenne…
      Nous sommes proches   maintenant de  La Roche Ballue , et en prévision d’une longue ascension du côteau qui surplombe cette carrière… nous faisons une  agréable  pause café thé, quatre- quart  à l’abri du vent.
      La montée s’avère plus courte que prévue pour enfin découvrir, du  sommet , cette fameuse base de Loisirs de la Roche -Ballue  installée dans une ancienne carrière. Nous suivons le chemin qui redescend en faisant le tour de la carrière. Les parois rocheuses entourent un plan d’eau bordé de pelouses vertes. Cette aire de 13ha est aménagée pour les loisirs : baignade,  escalade , plongée…tables de pique nique et barbecue sont à notre disposition….Chantal et Nicole sont allées en repérage  sur le site ornithologique tout proche de la Mandine, très intéressant paraît-il, mais il est fermé aujourd’hui…
      Nous choisissons les tables les mieux protégées du vent, ensoleillées et « cassons la croûte » gaiement, comme à l’habitude, même si notre groupe est plus restreint, partageons le vin, le chocolat, le café, le thé…dans la bonne humeur…nos  spécialistes de bonnes histoires  ne sont pas des nôtres aujourd’hui…ce sera pour une autre fois…Alors  ces quelques brèves  infos sur les carrières de la Roche Ballue vous intéresseront peut-être : elles ont été ouvertes dès 1909,  avec le projet de Loire navigable. La pierre, sous différentes formes, a été utilisée pour la construction de la Divatte,  pour la base navale de St Nazaire, et les digues de Noirmoutier et de l’île d’Yeu. Les carrières ont été fermées définitivement en 1977.
     
      Bien requinqués, après cette pause, nous reprenons notre marche, cette fois ci à travers les bois, par le chemin de la Sangle, dans une zone plus escarpée. Nous atteignons le site de la « Motte- Begon ». Une tour de guet se dressait  jadis sur ce plateau de la Sangle, point de défense stratégique (42 mètres au-dessus de Bouguenais), construite au 8ème siècle  par le chevalier  Begon…Serait-ce l’origine du nom de Bouguenais (et Château Bougon ) ? De là-haut, la vue est belle, sur toutes les surfaces inondées, immensités vertes des marais trouées des taches bleues de l’eau…nous essayons d’identifier dans le lointain les tours de St Herblain et  de Nantes …Et bientôt nous retrouvons la route et les maisons du bourg de Bouguenais…Pas un chat  ni âme qui vive  dans les rues en ce dimanche après-midi…les commerces de bouche qui étaient ouverts ce matin près de l’église sont tous fermés, bien sûr…pas de troquet pour le pot de l’au revoir des Ampouliens , toujours au même nombre de 10  .Tant pis…
        Mais nous sommes ravis d’avoir découvert ces endroits remarquables, cette ZNIEF que nous ignorions, aux portes d « chez nous » ! Avis aux amateurs !
        Merci à Marithé et René pour la préparation de ce circuit   qu’ils ont dû reprogrammer et cette bonne journée.
        
              Votre secrétaire,
                      Armelle

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