vendredi 23 septembre 2011

le périple des "Bienheureux"

Pas d'images... à moins que l'un d'entre eux se décide à en envoyer, voici ce que nous "conte" Martine qui fait partie du groupe :

Les Bienheureux prennent la route du Mont St Michel …. Arrivée dans une foule gesticulante, bruyante. Afin d'y échapper nous grimpons dans les parties hautes du Mont pour visiter les jardins, lieux plus paisibles, le cimetière … où deux îliens ont tenu à graver dans la pierre leur île de naissance. Est-on plus attaché à son sol natal lorsqu'on est îlien ?

            Le soleil éclaire soudainement le Mont en dardant ses rayons sur les remparts, réchauffant la pierre …. le Golden Archange a l'air de nous sourire de tout là haut, où il plane sur un extraordinaire ensemble de toitures, de clochetons, de galeries ajourées, d'arcs boutants et des monstrueuses gargouilles qui constituent l'ossature de l'abbaye. La baie, contemplée des remparts, est un spectacle captivant qui se transforme au gré du rythme immuable des marées couvrant et découvrant la grève …un perpétuel mouvement de possession et d'abandon.

            On distingue, au loin, la partie verte pour les pâturages normands, l'autre plus grise des polders bretons et, plus vaguement, les deux pointes : Granville et Cancale. Un roc trapu, ramassé, émergeant à marée haute : Tombelaine …. tombe à Hélène, d'après la légende, une belle et triste histoire d'amour. Les flots se retirent vite, dit-on, si vite qu'ils découvrent en six heures un espace de 300 km2 … laissant sur la grève des traces brillantes, moirées, qui s'effacent rapidement. Derrière subsiste une plaine luisante, généralement striée, les seuls endroits où elle est unie, masquant l'humide, étant les fameuses « lises » si dangereuses, creusées par l'infiltration sous le sable des eaux de la Sée, de la Sélune et du Couesnon, les trois rivières intégrant le fonctionnement hydraulique complexe de la baie.

            Descendus au pied du Mont nous voyons arriver des groupes de marcheurs, tout petits points au loin il y avait une heure … Ils s'empressent de se passer les pieds sous les jets d'eau et semblent heureux de cette aventure dans les sables ... « Anne, ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir » ? « Je ne vois que le sable qui poudroie et la baie qui mouilloie »   

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